Une mémoire d'éléphant
Hier, Sylvie – ma belle soeur – nous a donné un puzzle dont ses filles ne se servaient plus. C’est un puzzle destiné aux enfants à partir de 3 ans.
Sandrine, hier matin, au réveil d’Inès, lui montre une ou deux fois comment le faire, puis l’amène chez notre nourrice. Le soir arrive, on a joué, tout allait bien, et puis j’ai fait à manger et là Inès a commencé à dodeliner de la tête et à s’endormir. Sandrine est arrivée à ce moment là et pour la faire patienter, lui a montré le puzzle. Elle a fait tomber les dix pièces du puzzle, et les a pris une par une et a demandé à notre fille : « Où elle va celle-là ? ». Inès a alors montré du doigt le bon emplacement. Décontenancée, Sandrine en a pris une autre. « C’est sûrement un coup de chance… Où elle va celle-là ? ». Inès a montré du doigt le bon emplacement. Et ainsi de suite avec toutes les pièces. C’était limite effrayant… Alors j’ai été chercher la caméra et j’ai filmé, parce que je pense que pas mal de personnes ne nous croiraient pas si on en parlait juste comme ça : Inès a 22 mois. Un an d’avance au minimum. Elle nous a fait aussi un coup qui montre qu’elle n’a pas qu’une mémoire visuelle : en effet, elle nous montre un emplacement, et la pièce n’entrait pas. On s’est donc dit « Ouf finalement il y avait quelque part un peu de chance ». Et comme Inès a vu que la pièce n’entrait pas elle s’est mise à rire et nous a dit « Naaaaaaan c’est pas les cochons ici, c’est les zoâââ ! » (= les oies). Nous avons été sidérés parce qu’effectivement c’était bel et bien l’emplacement des oies.
Aujourd’hui, Sylvie est venue avec ses filles, et comme elle aime bien taquiner les enfants, elle a fait faire le puzzle à Inès, mais pendant qu’Inès donnait les bons emplacements, Sylvie a retourné le puzzle. Aucun problème : Inès a continué exactement comme si le puzzle était à l’endroit.
Sylvie, qui avait arrêté de la surnommer « Einstein », a recommencé à l’appeler ainsi… on se demande pourquoi !